fbpx

Rencontrez le nouveau proviseur du LIFV, Régis Haudecoeur

Régis Haudecoeur vient d’être nommé proviseur du LIFV et assure la direction de l’établissement jusqu’à la rentrée 2022. France, Maroc, Venezuela, Hongrie, Chili, île  Maurice et île de la Réunion – voilà la géographie du parcours exceptionnellement riche de notre nouveau proviseur, qui a consacré toute sa vie à l’éducation. Nous vous invitons à rencontrer le nouveau chef d’établissement du LIFV.

Quelle est votre expérience dans le domaine de l’éducation ?

On pourrait dire que mon parcours professionnel est composé de deux parties. J‘ai commencé en 1981 en tant que professeur de physique-chimie et d’informatique. J’ai enseigné au lycée français de Rabat (Maroc), à l’île de Réunion, à Caracas (Venezuela), à l’île de Maurice, et dans le sud-est de France, dans un lycée de Carpentras.

Ayant passé le concours de chef d’établissement, j’ai été nommé proviseur adjoint d’un grand lycée de centre ville d’Avignon avant de postuler pour repartir à l’étranger. J’ai enchaîné deux missions de  5 ans comme proviseur à Budapest à Santiago de Chili, qui est un des plus grands établissements du réseau AEFE de l’Amérique. Après cette mission, j‘ai pris ma retraite.

La nomination du nouveau proviseur du LIFV se fera  à la rentrée de septembre 2022. Pouvez-vous décrire le contexte qui vous a amené à prendre la direction en cours d’année scolaire?

L’AEFE avait besoin de Mme Llopis pour l’envoyer dans un autre lycée, où l’année scolaire commence en janvier. L’agence m’a invité à assurer la direction du LIFV pour le reste de cette année scolaire, parce que j’ai connu la zone ZECO (Europe centrale et orientale) suite à  mon expérience à Budapest. J’ai eu l’occasion de visiter Vilnius, l’école de Silo et de rencontrer les deux anciens directeurs de l’école lors des séminaires des chefs d’établissements.

J’ai accepté le poste pour un défi personnel et surtout pour avoir le plaisir de retrouver les élèves et les enseignants puisque j’ai terminé ma carrière avec les six derniers mois sans voir ni élève, ni enseignant avec l’arrivée de la pandémie.

Quelle est votre mission à Vilnius ?

Je savais que LIFV est un établissement qui fonctionne bien et qui vient de réussir son nouveau site. C’est aussi un établissement qui grandit, et il y a des défis liés à cet agrandissement.

Ma mission est de gérer le quotidien du lycée, de préparer la rentrée, et de faire une analyse en ayant un regard neuf et expérimenté. 

Quelles pratiques de votre expérience dans les lycées de l’AEFE pouvez-vous appliquer à Vilnius ?

Dans tous les lycées nous avons certaines problématiques similaires, notamment celles liées aux relations entre l’établissement et le pays d’accueil. 

Par exemple, à Budapest ma mission était de prendre contact avec les établissements hongrois qui avaient une section francophone. A Vilnius je note un manque de partenariat avec les établissements scolaires lituaniens alors qu’il est toujours intéressant d’avoir des liens avec le système éducatif du pays.

Dans les 2 lycées que j’ai dirigés, j’ai pu constater que les projets pédagogiques sur les traditions du pays renforcent la cohésion de la communauté : les enfants du pays sont fiers de faire connaître leur pays, les élèves de passage sont heureux de valoriser leur passage en connaissant mieux  leur pays d’accueil. A Vilnius, j’ai déjà vu la commémoration du 13 janvier à l’école et je pense qu’il faudrait renforcer le lien entre le lycée et l’histoire de Lituanie.

Dans les écoles du réseau les parents sont exigeants et ne connaissent pas toujours bien le fonctionnement d’un lycée français. Cela nous oblige à adapter notre façon de travailler en prenant en compte les habitudes du pays hôte, tout en faisant de la pédagogie pour expliquer les exigences du système éducatif français qu’ils ont choisi pour leurs enfants.

La troisième chose, LIFV est un établissement qui grandit. Les relations à l’intérieur changent. On passe de l’organisation familiale à une organisation plus grande, ou les membres de la communauté se connaîtront moins bien ou la gestion des élèves demandera plus de rigueur. Par exemple, à Budapest il y avait un psychologue externe, qui venait quelques heures par semaine. Ici cela manque, et j’ai tout de suite proposé au Comité de Gestion de chercher un psychologue scolaire, qui pourrait assurer une espace d’écoute dans l’établissement.

Je suis très agréablement surpris par l’ambiance que je trouve sereine entre les enseignants, l’administration et la direction et par le bon comportement des élèves.

Vous venez du sud-est de la France, et presque toute la vie vous avez vécu dans les pays tropiques. Comment vous sentez-vous à Vilnius au mois de janvier ?

Pour l’instant je ne connais que la vieille ville qui me paraît très agréable, l’architecture baroque est magnifique. D’ailleurs, lorsque  j’ai dit à mes amis en France que je partais à Vilnius, ils m’ont tout de suite répondu que Vilnius était une très belle ville.

Pour le climat, oui, il faut s’ habituer. J’ai eu l’expérience hongroise, mais en Hongrie il fait moins froid qu’ici. Par exemple, hier j’ai déjà vu la rivière Neris gelée!

Merci pour l’interview.

top